Une exoplanète en cours formation détectée pour la première fois grâce à sa signature dynamique

Alerte presse publiée par le CNRS le 13 juin 2018
Image de gauche : indices observationnels d’une planète enfouie dans un disque. L’émission du gaz présente une déviation (indiquée par le cercle) qui révèle que le flot de gaz est perturbé par une planète massive (indiquée par un point). Image de droite : géométrie du disque HD 163296 et représentation schématique de son émission. Les observations sondent les deux surfaces du disque (surface supérieure en rouge et surface inférieure en vert). Une déviation en vitesse créée par une planète engendre une déformation de la zone d’émission.
© Pinte et al./ESO/ALMA/AAS 2018
Autour de la jeune étoile HD 163296, tourne un disque de matière dans lequel se cacherait une exoplanète encore en pleine croissance. Une équipe internationale [1] dirigée par des chercheurs de l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG/OSUG, CNRS/Université Grenoble Alpes) est arrivée à cette conclusion après avoir observé une déviation locale de la matière et de la vitesse de rotation du disque HD 163296, c’est-à-dire la signature dynamique d’un objet massif. Il s’agirait d’une protoplanète d’une masse déjà équivalente à deux fois celle de Jupiter, et située 260 fois plus loin de son étoile que la Terre ne l’est du Soleil. Ces résultats sont publiés dans The Astrophysical Journal Letters le 13 juin 2018.

Pour en savoir plus :

Télécharger le communiqué de presse de l’ESO

Source

Kinematic evidence for an embedded protoplanet in a circumstellar disc. C. Pinte, D. J. Price, F. Ménard, G. Duchêne, W. R. F. Dent, T. Hill, I. de Greogorio-Monsalvo, A. Hales et D. Mentiplay. The Astrophysical Jounal Letters, le 13 juin 2018.

Contact scientifique local

 François Ménard, IPAG/OSUG (CNRS/UGA) : francois.menard(at)univ-grenoble-alpes.fr | 04 76 63 56 01

Cette actualité est également relayée par :

 l’institut national des sciences de l’Univers du CNRS (INSU)

[1Dont des chercheurs de Monash University (Australie), de l’University of California (Etats-Unis), du National Radio Astronomy Observatory (Charlottesville, Etats-Unis) et du Atacama Large Millimeter / Submillimeter Array Observatory (Santiago, Chili)