Exoplanètes en zone habitable, détection et caractérisation, étoiles F-G-K-M, variabilité stellaire, étoile hôte
Motivations
Notre équipe a historiquement joué un role majeur dans la découverte et l’étude de planètes autour d’étoiles de très faible masse, en particulier avec les méthodes de spectroscopie Doppler et de photométrie de transit. Au fil des ans, nos études sont devenues sensibles à des planètes de plus en plus petites et de masse toujours plus faible, et nous avons détecté plusieurs exo-Terres dans les zones dites "habitables" de leurs étoiles hôtes. Ces planètes sont des cibles de choix pour une caractérisation plus poussée avec le JWST et les ELT, qui pourraient bientôt détecter et sonder la composition de leurs atmosphères. Cependant, la question de savoir si ces mondes sont réellement habitables (et habités !) reste hautement spéculative. La motivation reste donc forte pour pousser la sensibilité de détection vers des étoiles plus massives qui ressemblent davantage à notre Soleil. Atteindre la sensibilité aux planètes semblables à la Terre orbitant autour d’étoiles semblables au Soleil nécessite une compréhension détaillée des étoiles hôtes et en particulier de leur variabilité. De plus, nous avons également la motivation de comprendre l’architecture complète des systèmes planétaires hébergeant des exo-Terres habitables, en combinant l’astrométrie à la spectroscopie Doppler et à la photométrie de transit.
Objectifs
Effectuer un recensement des exo-Terres tempérées, à la fois autour de naines M avec les sondages actuels et autour de naines FGK pouvant être caractérisés par de futurs instruments
Mesurer les masses et sonder les atmosphères des planètes qui se prêtent à une caractérisation détaillée
Caractériser et quantifier l’impact de la variabilité stellaire sur la détectabilité et la caractérisation des planètes, en particulier autour d’étoiles de type solaire (analogues terrestres en zone habitable, planètes à longue période)
Comprendre la variabilité stellaire à différentes échelles temporelles, en particulier les relations entre indices chromosphériques, pour mieux appréhender leur relation avec les mesures en vitesses radiales et photométrie (rôle des plages, taches) et les utiliser comme nouveaux outils de diagnostic (filaments)
Méthodes
Relevés en vitesses radiales avec les instruments HARPS+NIRPS, SOPHIE(-Red), SPIRou, ESPRESSO (Fig. 2)
Recherche, confirmation, et propriétés précises des planètes en transit avec la photométrie de transit, et en particulier avec ExTrA, CHEOPS et PLATO
Mesure de la masse des planètes en transit (soit avec des vélocimètres, soit avec des variations du temps de transit)
Développement de codes et d’algorithmes pour détecter les planètes et modéliser leurs orbites
Implication dans la mission astrométrique THEIA (astrométrie relative avec une précision de 0.1µas)
Simulations de séries temporelles d’activité stellaire, tests en aveugle sur de larges échantillons (Fig. 3)
Exploitation des données GAIA pour mieux caractériser l’étoile hôte (masse, âge, métallicité, variabilités) et les systèmes (multiplicité, masses dynamiques) (Fig. 1)
Définir les conditions d’habitabilité et les biomarqueurs pouvant être implémentés
Contacts
Carine Babusiaux, Xavier Bonfils, Xavier Delfosse, Thierry Forveille, Fabien Malbet, Nadège Meunier, José-Manuel Almenara Villa, Andres Carmona, Marion Cointepas, Pierre Larue